L’aménagement de l’espace public ne peut se réduire une simple question technique de flux, de réseaux et de gestion. Il participe de l’identité d’une ville ou d’un quartier et établit un dialogue avec l’architecture et le paysage qui le borde. Il convient donc de déployer une méthode globale, en particulier lorsque les moyens de la collectivité sont limités. Le cas singulier de Montreuil, pose une question générique, celle de l’intervention dans un milieu urbain dense, constitué. Les capacités limitées des services municipaux permettent ici de développer une approche différente, plus modeste, qui combine avec souplesse accompagnement des projets architecturaux et réaménagement des espaces publics. Tout refaire, partout et en même temps, n’est plus envisageable. Ces villes dites constituées, stratifiées, ont des structures urbaines souvent complexes, difficiles à lire au premier coup d’œil. La transformation de lieux aux problématiques transversales, comme ceux que nous avons choisi de traiter dans cette étude, nécessite une étude préalable, destinée à révéler les caractéristiques et les richesses de l’ensemble de la ville. Une étude qui s’attache à décrire comment l’espace public interagit avec le bâti, de même qu’avec le monde végétal.